Alliance Agraire
21. août 2024

Voyage de presse en Suisse romande sur le thème de la biodiversité dans l’agriculture

L’initiative sur la biodiversité sera soumise au vote le 22 septembre et suscite beaucoup de discussions, notamment dans le secteur de l’agriculture. Le voyage de presse d’aujourd’hui a offert, au-delà du comité d’initiative et de la contre-campagne, une mise en perspective technique sur le thème « biodiversité et agriculture » et a présenté 5 points qui se situent au-delà du oui et du non.

Anne Berger, de l’association des petits paysans, a accueilli les journalistes* au nom de l’Alliance agraire. Elle a souligné que l’événement avait pour but d’offrir aux représentants des médias une mise en perspective technique ainsi qu’un aperçu pratique de la biodiversité et de l’agriculture. Ceci dans le contexte de l’initiative sur la biodiversité qui sera soumise aux urnes le 22 septembre. L’Alliance Agraire n’a pas pris de mot d’ordre pour cette votation.

Véronique Chevillat, experte en biodiversité au FiBL, a souligné dans son bref exposé que, dans la promotion de la biodiversité, c’est la qualité et non la quantité des efforts qui est déterminante. Le fait que l’agriculture suisse puisse présenter davantage de surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) que ne l’exige la loi ne signifie pas que la biodiversité se porte bien. De gros efforts sont encore nécessaires, notamment en ce qui concerne la mise en réseau des surfaces de promotion. La communication et la formation des agriculteurs* jouent ici un rôle central.

Dans la deuxième partie du voyage de presse, les journalistes* ont rendu visite au viticulteur Demeter Christian Vessaz (Cru de l’Hôpital) sur son exploitation à Môtier-Vully, directement au bord du lac de Morat. L’œnologue a expliqué qu’il pratiquait certes la monoculture, mais que ses vignes étaient plantées sur des prairies contenant plus de 50 espèces végétales différentes. Ses moutons, qui broutent ces prairies après les avoir ensemencées, répandent également leur précieux engrais dans tout le vignoble. Le viticulteur ne laissait planer aucun doute et affirmait : « C’est la biodiversité qui nous nourrit. Et nous le savons tous : on ne mord pas la main qui nous nourrit » !

L’agriculteur bio et hôte Sébastien Tombez de Salavaux a montré aux journalistes où il voyait le grand défi. Selon lui, l’objectif doit être de mettre en œuvre des efforts de qualité pour promouvoir la biodiversité, sans perdre de vue la rentabilité de l’exploitation. Le producteur de céréales, qui possède son propre moulin, prouve que la promotion de la biodiversité et une agriculture productrice ne s’excluent pas mutuellement.